Michel DEGRAEVE

De l'encre et un pinceau

Ma vie se résume en quatre mots : cancre, créatif, inventeur, peintre…

Ces morceaux épars sont pourtant reliés par un fil rouge, le dessin.

J’ai toujours dessiné. Sur mes cahiers d’école, mes agendas, mes notes…  

Au décès de mon père, je découvre dans son bureau une boîte, de l’encre et un pinceau. Un appel. Une évidence.

Quelques tutos plus tard, j’apprends à me jouer de l’encre, de l’eau et de leurs surprises. L’encre sur le papier laisse une marque définitive, indélébile… aucune correction n’est possible, aucune atténuation, sauf à tout recommencer. Et je recommence souvent!

Au hasard de rencontres inéluctables, je participe à une expo, deux, trois… 

Je reproduis de vieilles photographies de femmes entre 1910 et 1920.

Il n’y a plus de droits à payer ! Enfin, je crois... 

Michel-Degraeve
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Plus sérieusement, cette décennie connait un bouleversement fondamental, et pourtant léger, et pourtant sans violence : l’émancipation de la femme.

En cette belle époque, elles s’aventurent en dehors des foyers, s’affranchissent des corsets et autres contraintes vestimentaires, remplacent les hommes pendant la grande guerre et réclament le droit d’être libres, d’être reconnues à leur valeur, de participer à la vie de la Cité.

En une dizaine d’années, elles changèrent leur destin, rendirent la vie plus juste et, surtout, beaucoup plus intéressante.