Isabelle DESPRECHINS

Organisatrice du Festival & Artiste

Petite fille de Lydie Desprechins-Storck, la première journaliste culturelle femme en Belgique, qui travaillait au quotidien La Libre Belgique, j'ai très vite voué un culte à ce que l'on appelle communément l'Art, et cela ne m'a plus lâché !

Ma grand mère avait acheté fin des années 60 une petite maison à 5km de la ville d'Uzès. C'est là que j'ai passé tous mes étés, de l'enfance à l'âge adulte. Cette région, est devenue pour moi, le symbole de la plénitude. Je lui dois tout, mes souvenirs d'enfance, ma passion pour le théâtre et la musique, mes premiers essais de peinture à l'huile, ma fascination pour la photo et pour le cinéma.

C'est là que mon âme a grandi, une âme d'artiste à la conquête de la vie.

Combien de soirées à Avignon, de concerts à Orange, d'expositions à Arles, de Nuits musicales à Uzès, tant d'émotions qui ont tracé ma route, un voyage si passionnant.

J'ai été moi-même journaliste culturelle - filiation oblige - puis productrice aussi, puis créatrice, puis enseignante, puis...

<center>Isabelle D.</center>

... et puis je reviens aux sources, je reviens rendre à cette magnifique région juste un peu de ce qu'elle m'a donné, l'Art de l'émotion, et l'émotion de l'Art.

Le Festival BelUzès, c'est un peu comme un enfant que l'on a sur le tard, un cadeau de la vie que l'on regarde avec un amour infini, plein de tendresse, un enfant que l'on chérit plus que tout au monde...

ÉCORCES

Ecorces Coeur - copie

Ecorces écorchées

Chaque émotion se grave encore et encore dans le corps, dans le tronc…

Ainsi se forment les crevasses, les nœuds, les abcès, les excroissances, les douleurs, les marques.

Profondes, visibles…

L’arbre tel un être est tantôt fort et grandiose, tantôt petit et frêle, parfois lisse et droit, parfois rugueux et courbe.

Et si l’âme, l’inconscient aussi, nous étaient révélés des formes, des blessures extérieures…

Et si du haut de leur beauté majestueuse ou depuis leurs petites branches tordues et contractées, ils nous montraient simplement nos névroses … Humaines…

S’ils nous révélaient simplement à nous même…

Et si le temps d’une vie, dans la richesse de notre terre mère, et dans l’omniprésence de leur beauté nous pouvions simplement nous retrouver, nous regarder.

J’ai rêvé de voler juste quelques fragments, des cicatrices.

Des marques qui seraient devenues des tatouages de l’âme, des symboles…

Juste imaginer une douleur révélant une force.

Comme si je pouvais encore et encore immortaliser sur une toile la matière de l’égo, la beauté de l’ombre, l’invisible de notre humanité, une partie de nos âmes, de notre psyché enfouie...